Cirque à l’école

Cirque à l’école



1-Cirque3En ce lundi matin, les salles de classe étaient vides à l’école élémentaire de Saint-Martin. Grève? Manifestation? Epidémie de grippe ou de gastro? Non! Elèves et maîtresses étaient bien présents, mais au caveau de la mairie de Breitenbach, pour un apprentissage un peu particulier: toute la semaine, ils vivront une initiation aux arts du cirque et vendredi, en soirée, ils seront fin prêts pour surprendre leurs parents lors du spectacle de clôture.

Le cirque Joubinaux, une compagnie originaire de Châteaudun en Eure-et-Loir avait pris ses quartiers au bas du village, à proximité de l’aire de jeux. Mais l’aventure a mal commencé! Dimanche, le chapiteau prévu pour les activités a été abîmé par le poids de la neige! Au cours de l’après-midi, tout le matériel a été déménagé au caveau avec le concours de la municipalité. Lundi matin, la quarantaine d’élèves, encadrés par leurs maîtresses Louise et Bérangère, des parents et les animateurs ont à leur tour investi les lieux.
Julien, l’un des membres de la troupe explique: « Nous sommes la 6ème génération d’artistes de cirque. Il devient de plus en plus dur de travailler en itinérant ». La famille a donc choisi de porter son savoir-faire dans les écoles.
Les enfants, répartis en groupes, expérimentent tour à tour cinq ateliers: rouleau américain (tenir l’équilibre sur une planche posée sur un rouleau), marche sur fil de fer à basse hauteur, équilibre sur sphère, cerceaux, clown et acrobaties au sol. Pas si simple de ne pas tomber du gros ballon en tournant des anneaux avec les bras! Ou de marcher sur un fil un ruban dans les mains ! Ni même de faire rire avec des mimiques! Mais les mines sont réjouies, les élèves attentifs et concentrés! Eva et Clément préfèrent le ballon, Amaury, lui, n’a pas de préférence, Léo affirme « aimer les nouvelles expériences », Betul et Célia trouvent « que ça fait peur, mais c’est quand même bien ». A chaque passage, l’exercice se complique avec l’ajout d’une nouvelle difficulté. Les moniteurs prennent des notes. Pour le spectacle, les petits artistes se produiront dans la spécialité où ils sont le plus à l’aise. « Chaque enfant est forcément doué dans un domaine » ajoute Julien.
Concentration, coordination, gestuelle, tous les sens sont en éveil! Jean-Claude, le clown, appelé Kiko, est formel: « Ces exercices ouvrent l’esprit des enfants; on reconnaît tout de suite ceux qui pratiquent la danse, le judo, le théâtre. Ils sont plus à l’aise et pas seulement physiquement. Aux USA, les activités physiques et sportives occupent 40% du temps scolaire, en France, elles se développent aussi ».
Ces quelques jours vont passer trop vite! La semaine prochaine, CP et Maternelle prendront le relais.

Lucienne Fahrlaender