Chatons…

Chatons…

CHATON… lorsque je consulte M. LAROUSSE, celui-ci me livre 4 définitions pour ce terme : 1) le petit du chat… mais j’avoue préférer les chiens, 2) un amas laineux de poussière… faut que je songe à faire le ménage, 3) la partie centrale d’une bague… mais je n’ai pas les moyens… Je vais donc me rabattre, et vous l’aurez deviné, sur l’inflorescence de certains arbres. Dans un précédent article, je vous ai déjà parlé des chatons du noisetier, la première floraison de l’année et de ses minuscules fleurs femelles rouges (photo 1). Depuis lors, il y a quelques semaines déjà, c’est l’aulne glutineux qui a pris le relais, avec d’abondants chatons rougeâtres (photos 2 et 2bis) avec, à leur base, de minuscules fleurs femelles de forme identique aux futurs fruits (photo 3), ceux de l’année précédente étant encore en place (photo 4).

En ce moment s’achève la floraison des saules. Ce genre comporte de nombreuses espèces présentes dans la vallée, en particulier dans les lieux humides, qui, de plus, s’hybrident facilement entre eux. Le saule présente une floraison assez précoce (fin février — mars) qui mérite bien une série de photos tant elle est esthétique ! Elle débute par l’apparition puis le grossissement de chatons argentés et duveteux (photos 5-6-7-8) que les enfants cueillaient jadis en bouquets, les premiers de la saison. Peu à peu, on voit les chatons cotonneux se colorer de jaune sous les poils protecteurs (photos 9-10-11). Les étamines pointent, puis explosent littéralement dans leur couverture duveteuse (photos 12-13-14-15-16). La floraison des chatons libère une grande quantité de pollen jaune, activement collecté par les abeilles (photos 17-18) sur leurs pattes arrière. En ce début de printemps, ce pollen représente une part importante de leur nourriture, riche en protéines. Elles collecteront par la suite nectar et propolis. Nous leur consacrerons ultérieurement un article plus complet, en collaboration avec André KAMMERER, apiculteur passionné.

Un dernier conseil aux photographes : n’hésitez pas à utiliser votre flash, même en plein jour. Celui-ci permet de bien visualiser, comme pour les anémones pulsatiles, ce fin duvet qui protège la fleur contre le froid qui peut encore intervenir à cette période de l’année.